Plongée aux origines du Brésil : Olinda
Le temps s’est arrêté il y a deux siècles à Olinda, et la vue sur Recife depuis la colline de La Sé, la plus haute de la ville, donne une image saisissante du contraste avec la capitale de l’Etat. Au loin les tours des immeubles, à portée de main les églises traditionnelles, les couvents, les rues pavées bordées de maisons basses et colorées. Olinda est comme Rome, la ville des 7 collines, et les rues de la Cidade Alta sont raides !
Les Pousadas s’y multiplient, plus ou moins sophistiquées. Ces auberges accueillent à prix raisonnables (70 reales la nuit pour les plus simples, jusqu’à 215 reales pour les plus charmeuses, 80 euros) les voyageurs qui s’y installent et leur proposent de participer à la vie locale. Marché, plage, promenades au bord de l’eau pour boire une bière glacée ou un verre de lait de coco. Les galeries d’art en font aujourd’hui une ville intellectuelle, refuge des artistes du Pernambuco. Et il y a notamment les musiciens, qui transforment Olinda en une véritable fête pendant le Carnaval. À ce moment là, la ville des intellectuels, des historiens et peintres devient aussi la ville des clowns, des pierrots et des masqués. Le reste de l’année, la Place Joao Alfredo accueille tous les vendredis soirs des sérénades improvisées et gratuites de musique, de 23 h à 3 heures du matin.
Un littoral magnifique
Des plages de sable blanc protégées des vagues (et des requins) par des récifs, des coraux à en perdre le souffle, le Pernambuco est considéré par les brésiliens eux mêmes comme le plus beau rivage du pays. Du nord au sud, le long des 180 kilomètres du littoral, le soleil brille pendant toute l’année et l’eau de la mer est toujours tiède avec une température moyenne de 26o C. Les plages d’Itamaraca, à 50 kilomètres au nord de Recife, sont particulièrement belles. Les bancs de sable se perdent dans la mer, le centre de protection des lamentins prouve que la protection de l’environnement est une vraie préoccupation : il ne reste que 2500 de ces mammifères dans le monde, dont 500 au Brésil. Les plongées permettent de constater que la flore et la faune sont encore magiques dans ce pays.
Les programmes d’études et de protection se multiplient. Des mangroves d’une grande richesse biologique bordent le littoral. Les crabes se promènent entre les racines des palétuviers où la pollution est inexistante. Au large, l’ile de Coroa do Avião, émerge lorsque la marée est basse, c’est un lieu rêvé pour ceux qui pratiquent le jet-ski ou la planche à voile. La traversée se fait à bord de vedettes sur lesquelles la musique est poussée à fond, pour des touristes brésiliens qui applaudissent à grands gestes lorsqu’un animateur leur propose d’esquisser quelques pas de danse! Arrivés à terre, les plats régionaux, les boissons et fruits de mer se dégustent pour quelques reales sous des huttes au bord de la mer.